Publié le 18/12/2024
Mis à jour le 19/12/2024
En simplifiant, on pourrait dire que l'on est confronté à une vision binaire des compétences qui s’organiseraient en 2 catégories : d’un côté, on a les hard skills qui sont les compétences métiers, techniques, de l’autre les soft skills qui englobent toutes les compétences non techniques.
Pour résumer, les soft skills désignent les compétences relationnelles, émotionnelles, comportementales, sociales et humaines : ce sont des méta-compétences parce qu’en développant certaines compétences, on va pouvoir en nourrir d’autres. Elles sont transversales et transférables (d’un contexte à l’autre).
Oui ! En com et en marketing, on surfe sur un mot tendance avec le terme “soft skills”; dans le monde universitaire, académique ou dans les sciences humaines, on parle plutôt de compétences transversales ; pour les professionnels du secteur santé-social, on préfère utiliser le terme “compétences psychosociales”.
On peut dire que ce sont des équivalences, des synonymes mais il y a tout de même quelques nuances et des désaccords sur la terminologie et sur ce qu’on met derrière. À chacun de se faire sa propre idée et de développer son esprit critique - une soft skill parmi tant d’autres !
Eh bien, on a vu que ce ne sont pas des hard skills. Ce ne sont pas non plus des traits de personnalité, j’insiste là-dessus : notre personnalité, c’est notre identité, il n’est pas souhaitable de changer la personnalité d’une personne. Les soft skills sont des compétences qu’on développe, sur lesquelles on peut faire un travail. Enfin, ce ne sont pas non plus des émotions. On confond souvent le processus de gestion des émotions et les émotions elles-mêmes.
Cette catégorisation a le mérite de classifier des théories complexes, de simplifier le réel. En fait, de permettre de produire du savoir sur une réalité complexe. Mais rien n’est immuable ! Il faut garder son esprit critique et accepter que ces catégories puissent évoluer avec des connaissances nouvelles.
Le savais-tu ?
À l’origine, le mot "soft skills” a été inventé par l’armée américaine qui s’est rendue compte de l'importance de travailler sur le développement des compétences non techniques.
Historiquement oui mais beaucoup moins aujourd’hui : les recruteurs ont des difficultés à trouver de la main d’œuvre, ils cherchent à attirer des talents, des personnes motivées et surtout à les fidéliser !
Aujourd’hui, on recrute des gens qui n’ont pas toutes les compétences mais qui sont capables de progresser et d’apprendre vite. L’enjeu du recruteur, c’est d’être au clair avec les compétences prioritaires dont il a besoin tout de suite. Par exemple, les softs skills deviennent prioritaires pour l’Hôtellerie-Restauration.
Les confinements successifs ont été un accélérateur de prise de conscience : on s’est rendu compte que les hard skills ne suffisaient pas pour le télétravail. Par exemple, certains managers n’avaient pas les outils et les soft skills pour gérer certaines situations : sens de l'observation et de l'écoute, gestion du stress, gestion du temps, communication, etc.
Les neurosciences permettent de comprendre ce qu’il se passe dans le cerveau. Elles se sont beaucoup développées dans les années 90. Elles peuvent nous éclairer sur les soft skills internes notamment. Par exemple, la gestion des émotions.
Mais attention aux neuromythes ! Beaucoup de fausses connaissances circulent comme, par exemple, l'existence d'un cerveau gauche et d'un cerveau droit. Donc vigilance, c’est un domaine en devenir alors gardez bien votre esprit critique…