Tu as l’étoffe d’un grand champion et tu le sais, les Jeux Olympiques n’attendent que toi ! Cependant, tu te dis qu’avec les cours tu n’auras jamais le temps de t’entraîner comme il faut et pourtant : au collège comme au lycée, il existe des établissements et des classes conçus spécialement pour les graines d’athlètes. ⚽
Publié le 12/12/2022
Mis à jour le 17/04/2023
Dès le collège, tu peux allier les cours à la pratique intensive d’un sport, et ce jusqu’aux études supérieures.
Pourquoi faire ce choix ?
C’est un choix de parcours qui n’est pas banal, autant être sûr de le faire pour les bonnes raisons. Cela peut être simplement par pure passion pour un sport ou en vue de préparer une future carrière sportive, que ce soit en tant qu’athlète ou pour tout un tas de métiers en relation avec le sport.
C’est fait pour qui ?
Évidemment, il faut avoir la fibre sportive. Les parcours sport-études comportent pas mal d’heures d’entraînement par semaine, on n’y va pas par hasard ! Aussi, tu t’en rendras compte au fil de cet article, ceux qui visent le sport de haut-niveau doivent beaucoup s’impliquer personnellement (entrainements, hygiène de vie, calendrier chargé etc.), c’est tout un mode de vie.
Comment ça se passe ?
Il y a des possibilités pour quasiment tous les parcours scolaires envisagés : sections sportives au collège, au lycée général et technologique, au lycée professionnel, les formations sportives à l’université, la spécialité sport au bac, l'UF2SUnité facultative secteur sportif dans certains bacs pros etc.
Quels établissements pour quelles formations ? 🧭
Tu peux découvrir quels établissements en France proposent la spécialité, formation ou option sport de ton choix via ce portail de recherche.
Il faut faire la distinction entre les sections sportives, qui sont des classes à part avec des horaires et programmes aménagés pour permettre la pratique régulière d’un sport en parallèle des cours, et les options/spécialités sport qui sont simplement des heures de sport en plus qui viennent s’ajouter à un cursus « classique » et qui peuvent compter pour le brevet ou le bac.
Les sections sportives au collège
Le principe est en fait assez simple : tu vis ta vie de collégien normal avec un minimum de 3h de pratique d’un sport par semaine. Ce sport c’est toi qui le choisis parmi un panel plus ou moins large en fonction des établissements, les plus couramment dispensés étant le football, le handball et le basketball. Au total, plus d’une centaine de disciplines sont disponibles dans les collèges de France. À noter que ces heures de pratique ne comptent pas comme des heures d’EPSÉducation physique et sportive, ces dernières sont aussi présentes en section sportive ! 🤾
« Hé ça a l’air cool, comment on y entre ? » Pour rejoindre une section sportive, tu dois t’inscrire en début d’année auprès de ton collège. Les places ne sont pas illimitées, ça veut dire que la sélection sera plus ou moins exigeante en fonction du nombre de demandes, on va principalement regarder ton niveau d’implication en EPSÉducation physique et sportive et/ou en club si celui-ci fait partie de la fédération du sport que tu vises.
Les sections sportives au lycée
On prend la même recette et on recommence : comme au collège, des heures de pratique s’ajoutent au programme scolaire, allant cette fois de 4 à 8h par semaine. Si tu as déjà été dans une section sportive au collège, ça peut faciliter ton inscription dans une section au lycée mais c’est comme les antibiotiques, c’est pas automatique (tu peux même t’inscrire sans avoir été en section sportive au collège) ! Cette fois, il est presque obligatoire d’être affilié à un club de sport ou inscrit à l’UNSS (Union nationale du sport scolaire).
Des envies de nature ? Pas de problème : si tu veux préparer un diplôme dans un lycée agricole, tu peux rejoindre une classe SSEA (Section sportive de l’enseignement agricole), l’équivalent en quelque sorte des sections sportives générales. 🌾
Il n’y a pas ou très peu de cursus post-bac qui intègrent une formation sportive. Si ton objectif est d’évoluer dans un métier du sport, tu peux t’orienter vers une licence STAPSSciences et techniques des activités physiques et sportives, un DEUSTDiplôme d'études universitaires scientifiques et techniques sport ou encore une licence professionnelle de sport. Les débouchés sont très variés : coach sportif, moniteur, professeur d’EPSÉducation physique et sportive, kinésithérapeute du sport… 💼
Les sportifs de haut-niveau qui poursuivent des études supérieures essaient donc du mieux qu’ils peuvent de trouver un équilibre sain entre les cours et les entrainements en club.
"Il faut s’aménager des plages horaires de décompression, sinon le double cursus devient contre-productif à la longue. Cela passe par la famille et les amis pour ma part." Nathan, joueur de volley en Nationale 1, passe une licence de droit et sciences politiques. Source : Onisep
C’est important de préciser qu’être sportif de haut-niveau ≠ sportif professionnel. Un sportif de haut-niveau excelle dans une discipline, au point de pouvoir participer à des compétitions nationales et au-delà, et est inscrit au registre des athlètes ce qui lui permet de toucher une aide financière de l’État. Un sportif professionnel quant à lui vit de son activité sportive, il est salarié d’un club ou d’une fédération.
Tu t’en doutes, il y a beaucoup de sportifs de haut-niveau qui ne vivent pas complétement du sport, les places dans le monde pro sont très limitées. Les écarts de revenus sont également très importants en fonction de la discipline. Enfin, tu dois garder à l’esprit que la carrière d’un sportif est courte et que la retraite sportive arrive assez tôt (entre 30 et 40 ans selon la discipline).
Le but n’est pas de te décourager ! Simplement, il faut que tu aies conscience de ces facteurs avant te lancer à fond dans cette voie. De nombreux athlètes font des études en parallèle de leur carrière ou anticipent une reconversion pro en prévision de la suite.
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